http://lecrivaillonnne.skyblog.com/ Lécrivaillonnne: septembre 2006

vendredi, septembre 29, 2006

La Lumière ! J'ai vu la Lumière !


Quand j’étais jeune, je vivais.
Il ne me venait pas à l’idée de me regarder vivre.
Comme le font les petits enfants, j’étais dedans, à fond. Regardez un petit qui joue à Batman ou aux Barbies : c’est hyper sérieux, sans recul aucun.
Et puis j’ai grandi/vieilli et un jour, paf ! J’ai vécu une expérience de Near Life Experience ! Et depuis, ça m’arrive tout le temps !
Dingue !
Alors que je suis dans une situation éprouvante, ennuyeuse, fatigante, soudain, huiiiiiiiiiiiiiiiii ! Je me vois par au-dessus. Je vois la tache que j’ai aux fesses et le derrière de ma tête ( tiens ! faut que je refasse mes mèches ). Et surtout, tout d’un coup, haaaaaaaaa ! Un tunnel ! (Bizarrement, il ressemble assez au couloir qui mène aux cabinets, chez moi). Et au bout, une lumière, c’est une ampoule basse consommation du Leroy Merlin. Je chemine à toute blinde dedans et au bout, une main affectueuse se tend : c’est moi-même !
Et là, en général, on rigole ! Je me vois fonctionner, parler, faire … Et la dame-moi me dit « Retournes-y, feignasse ! Tu vas pas t’en tirer comme ça ! ».
C’est très agréable, parce que ça permet de prendre du recul, de dédramatiser ( à une réunion des NLE anonymes, une amie m’a raconté que parfois, alors qu’elle était en larmes, effondrée sur son canapé, la morve dans le coussin du chien, elle se voyait soudain, par au-dessus. Et le tableau qu’elle contemplait lui semblait souvent d’une incroyable drôlerie. Ses larmes de rire se mêlaient alors à ses sanglots désespérés et son chagrin était immédiatement soulagé.)

Cette semaine, je faisais cours avec des 6è et j’avais la crève. C’est une séance plutôt chiante et j’avais la tête ailleurs. Alors, je me suis cliquée sur « Prof en activité » et j’ai lancé le logiciel. En gros, ça fait blablabla et moi, je pense à autre chose (les gens me demandent quand j’invente mes histoires, ben là !)
Et soudain, un élève s’est foutu de moi : il a répété ce que je venais de dire, sur le même ton.

C'est-à-dire genre vieille instit qui parle pas vite pour que tous les ti-papoutes ils comprennent bien tous les mots même les grands et qu’ils fassent bien tous les gentils exercices rigolos que je leur ai écrits sur le joli papier avec des couleurs… Faut croire que j’étais un peu trop loin dans le tunnel… Ce gosse, je l’ai admiré pour sa sagacité.


Viouuuuuuuuuuuuuuuu ! Vlà ! Comment que je l’ai réintégré, mon corps ! J’ai senti qu’il n’était pas encore venu, le temps de m’évader. J’avais encore une mission à accomplir sur cette terre…
- Dis donc toi, continue à te moquer de moi et j’te mets la tête entre les deux oreilles !


Oui, j’ai encore de grandes choses à faire…

lundi, septembre 25, 2006

C'est pas moi ! J'ai rien fait ! Je suis innocente !!!!!


Non, c’est pas moi !

Madame, j’vous jure, j’ai jamais…
Non, mais sans rigoler, il y a un feuilleton sur l’affaire Grégory.
Alors, voilà, ça va recommencer.
Pour ceux qui ont oublié mon VRAI nom, qui m’interpellent avec des sobriquets comme « Kiki », « Kikou », Kikbountz », « Ma tite crotte », « Ma bombe sexuelle débridée », « Tu peux te pousser de d’vant la télé steuplé » ou « Qu’est-ce qu’on mange ?», mon véritable patronyme est : Christine Villemin. (là, si je disposais d'une police d'écriture intitulée "Enfer et Damnation", vous savez, avec du sang qui dégouline, je l'aurais utilisée)...

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Hé oui, je sais.
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C’est dur.
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Quand on pense qu’il y a des gens qui se plaignent parce qu’ils se nomment banalement Matt Leboudin, Jean Nécune ou Nadine Eumouque...
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Alors qu’il y en a qui s’appellent Aldo Fitler, Jacques Laivantre- Heurt ou Annie Ballec- Terre.
Ou Christine Villemin.
Avec ce feuilleton, tout va recommencer : à nouveau, je serai tricarde dans les banques, fouillée au corps à la douane, je recommencerai à recevoir des cartes de condoléances, des demandes d’interview sur mes conditions d’incarcération et des coups de fil à trois heures du matin ( «j’vais v’nir te noyer, salope ! »), et les blagues super drôles ( la recette du cocktail « Petit Grégory »…), je vais pouvoir en faire un best of...
Car voyez-vous, tout cela était un peu passé. La nouvelle génération n’a pas entendu parler de cette histoire ahurissante et je me retrouvais un peu peinarde.
Mais avec ce feuilleton…
En fait, je suis partagée : espérer le voir interdire me rendra une virginité patronymique et je retomberai ainsi dans un anonymat confortable.
Ou souhaiter qu’on en parle enfin, de l’innocence de Christine Villemin. Car cette femme est innocente. Et ne me sortez pas « ben tiens donc, il n’y a pas d’anguille sans feu, si on l'a poursuivie, c’est que… »
Non. Innocente et c’est tout. Prouvé. Non lieu.
Elle a été traînée dans la boue, sacrifiée sur l’autel des média avides de sensationnel, à la recherche d ’une Médée spectaculaire (je me souviens encore de Marguerite Duras : « Sublime, forcément sublime ! ».
J’ai rencontré, grâce ou à cause de cette homonymie la journaliste Laurence Lacour, qui a écrit le seul bouquin vraiment sérieux sur cette histoire. Entre parenthèses, c’est une femme lumineuse, vous savez, une de ces rares personnes dont on sent que l’extérieur est en totale cohérence avec l’intérieur. Ca a été une très belle rencontre. On a parlé de tout ça, bien sûr. Elle m’a raconté le véritable exil social que vit cette famille, ostracisée à tout jamais. L’aurait-elle souhaité que CV n’aurait jamais pu retravailler. Elle est devenue amie avec ces personnes qui ont réussi à continuer à s’aimer, qui ont refondé une famille et qui ne vivent pas dans la haine…
Alors, j’ai quand même envie, pour eux, qu’on en montre enfin une image juste…
Et puis, MOI, je sais c’est qui qui c’est l’assassin heu ! Nananère !
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Laurence Lacour : " Le bûcher des innocents", éd les Arènes. Edition rééditée le 14 septembre 2006

dimanche, septembre 24, 2006

seront sorties de l'auberge ?

Aux signataires de la pétition de soutien à Astrid-Mira :Vous le savez, le refus de régularisation de la mère d'Astrid Mira était accompagné d'une injonction à quitter le territoire SANS DELAIVENDREDI APRES-MIDI, LE COMMISSARIAT D'ORLÉANS A TÉLÉPHONÉ À L'ÉCOLE D'ASTRID-MIRA POUR S'ENQUERIR DE SA PRESENCE.L'étau se resserre sur cette mère et sa fille.NOUS VOUS DEMANDONS, DÈS RECEPTION DE CE MAIL, D'IMPRIMER LA LETTRE QUE VOUS TROUVEREZ EN FICHIER JOINT.Elle est adressée à Jean-François Copé, ministre du budget et porte-parole du gouvernement. Vous comprendrez pourquoi à sa lecture.IMPRIMEZ CETTE LETTRE, INDIQUEZ VOS COORDONNÉES, SIGNEZ-LA ET POSTEZ LA AU PLUS VITE !Imprimez-la en plusieurs exemplaires et distribuez-la aux membres de votre famille, à vos amis, à vos collègues.Transmettez ce message par mail !Après les lettres envoyées au préfet et à Nicolas Sarkozy, après l'appel à Azouz Begag, il est urgent que des centaines de lettres arrivent sur le bureau de monsieur Copé pour avoir une chance d'être entendu.Merci de votre aide. Merci d'être tous et toutes présents pour cette action.Collectif Aïssatahttp://aissata.hautetfort.com


La lettre :
23 sept 06
Monsieur Copé,
Monsieur Jean-François COPÉ, ministre
délégué au Budget et à la Réforme de
l’Etat, Porte-parole du Gouvernement
139, rue de Bercy
75572 Paris cedex 12
Début septembre, vous êtes reparti du Salon du Livre de Moscou avec la photo
d’Astrid-Mira dans la pochette de votre veste. C’est l’écrivain Marie-Aude Murail qui l’y
a glissée, en vous racontant l’injustice qui , en France, frappait sa filleule républicaine
et sa mère : la préfecture du Loiret leur a sans raison refusé le bénéfice d’une
régularisation au titre de la circulaire dite Sarkozy.
Vendredi dernier, par téléphone, le commissariat d’Orléans s’est enquis de la présence
d’Astrid-Mira dans son école. Je tiens à vous faire part de ma profonde inquiétude pour
cette enfant au sort de laquelle, avec tant d’autres, je porte une grande attention. Je
n’admettrai pas que sa mère et elle soit expulsées. Son père a disparu dans la guerre.
Sa mère y a été torturée. L’honneur de la France est d’accueillir avec bienveillance
cette famille, pas de la renvoyer dans un pays qu’elle a fui.
Le comité de soutien à Astrid-Mira a sollicité un rendez-vous auprès du préfet du
Loiret. Un dossier de recours hiérarchique a été envoyé au Ministère de l’Intérieur. Je
vous demande instamment d’intervenir pour que soit réexaminé le dossier d’Angèle
DENDE DJUNWA, née OMBA MPENDE, et qu’en aucun cas elle et sa fille ne soient ni
arrêtées, ni détenues en rétention, ni expulsées.
Veuillez croire, monsieur Copé, en mes sentiments républicains et humanistes, et en
ma haute idée de la France

jeudi, septembre 21, 2006

Chaud devant ! Voici les PAF ! L'impro !

Après de longs mois d'absence, que dis je? D'abstinence du rire, les Pafs l'impro sont de retour pour une rentrée chaude comme l'asphalte en Géorgie!

...Et nous savons que tu as besoin, Cher spectateur amateur de sketchs improvisés, de cette dose de chaleur qui est censée caractériser les vacances estivales.

Or tu habites Nancy, petit spectateur, et les seules choses qui ont transpiré ici durant le dernier mois, c'est ta tante récemment ménopausée, la nouvelle que Ségolène damait le pion à François, et peut être un ou deux sexagénaires hollandais dans les virages fous du petit train de la Pép'....

Là, tu dois te dire, c'est moche, toute leur putain de stratégie marketing repose sur l'absence totale dans le coin de vahinés aves des soutien- gorges en forme de coquillages, sur l'énergie que tu as mis à sauter toutes griffes dehors sur la collection automne hiver dès juillet, sur le nombre d'heures passées à jouer au tarot dans ta caravane, sur les élucubrations toujours déprimantes de Sébastien Folin et sur cette étrange envie de choucroute...

Eh bien tu as raison, spectateur, c'est très très moche, mais avec les Paf l'impro, nous te garantissons dépaysement et chaleur, car...

Le mercredi 27 septembre à 21 heures , c'est el Nino au Vertigo, les Bahamas du rire, le Tahiti de la poilade, le Copa Cabana du gloussement compulsif, le Malibu du calembour, l'insolation de jeux de mots .. le tout pour seulement 3 euros ! (si j'avais pu ça clignoterait jaune mais bon)

Tu peux réserver ton parasol au vertigo en répondant à ce mail ou en joignant bibi au 06 81 00 89 33.

LN

PS : toute hypothermie consécutive à la sortie du spectacle n'engage en rien la troupe susdîte.

je s'rais un peu comme qui dirait prof que ça m'étonnerait point


Présentation de l'éditeur :
Cette fois, ça y est ! Tu entres au collège ! Il était temps. Cinq ans d'école primaire, ça suffit ! Mais, au fait, le collège, comment ça se passe ? Qu'est-ce que tu vas y apprendre de nouveau ? Comment vas-tu faire pour t'habituer à tous tes profs ? Pour t'organiser dans ton travail ? Ne t'inquiète pas ! Grâce à ce guide de survie, le collège n'aura bientôt plus de secrets pour toi ! En plus, tu y trouveras plein de petits conseils pour te faire de nouvelles amies et pour être à l'aise dans ta bande ! Alors, bonne rentrée !

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Sans déc, c'est pas du flan, j'y ai VRAIMENT mis de VRAIS trucs sur l'apprentissage, l'organisation et même, le look !
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Ce qui m'a fait rire, c'est le coup de fil de la maquettiste (qui ne me connaît pas) : " Ha, vous parlez beaucoup du CDI, c'est rare...". Ben tiens !

mardi, septembre 19, 2006

L'ivre de Poucet ( hou, la Kiki l'est pas contente )



Ha non mais vraiment, on croît rêver !
A la Fnac, grande tête de gondole : c’est la rentrée, on surfe sur la vague.
Et quel livre est mis en avant ?
« POUCET ET SON AMI » !
La méthode avec laquelle j’ai appris à lire ! Edité en 68 !
La méthode la plus bêtasse qui soit, la plus stupidement syllabique ( « Le garde a un képi. Le képi est joli. La barque est sur la mare. Poucet a vu la barque. »), la moins chargée de sens, la plus moche qui soit ! (je recopie, je l’ai toujours, ce fameux bouquin qui n’a pas réussi à me dégoûter de mon envie de lire).
Des pages entières de syllabes sans aucun sens. Des textes d’un anachronisme sans pareil…
Quand on pense à tous les gens qui se font chier à écrire des méthodes intéressantes, avec des personnages attachants, des histoires qui se tiennent ! Et quand on pense aux instits qui ont le courage et l’énergie d’apprendre à lire avec des VRAIS livres, qui signifient, qui donnent du plaisir, de l’envie aux gosses…
C’est vraiment d’une démagogie incroyable. C’est jouer sur la peur. C’est enfoncer le lieu commun du « C’était mieux avant. De mon temps, on apprenait que B et A ça faisait BA et c’était bon ! »
Ben non, de ton temps, 30 % seulement d’une classe d’âge arrivait en 3è. Les autres étaient dégagés vite fait.
Oui, mais c’était à cause de mai 68 et de son laxisme…. Avant, on respectait les règles, les maîtres et…
Avant ? Oui, encore avant, on passait un examen pour entrer en 6è. Bien sûr que ceux qui l’avaient savaient lire. Combien dans une classe le présentaient, ce concours ?
Quant au bon vieux mythe du cancre, n’était-il pas sympathique ? Mais si, vous savez, ce gamin, au fond de la classe, qui ne pigeait rien à rien et que le maître désignait d’un doigt ironique ! Il y en avait ! A la pelle ! On trouvait ça normal. Des fainéants, des imbéciles, des fortes têtes, des neuneus, des rêveurs, bref tout était pour le mieux et personne n’avait à se poser de question. Ils allaient en classe de perf, ou en chaudronnerie en 5è. On restait entre fils d’archevêques, dans les classes CAMIF(dont je faisais partie), car il y en avait peu, des jeunes du quart monde au lycée… Bah, tu me diras, il n’y en a pas beaucoup non plus aujourd’hui…
Alors, vous me demanderez : "Mais comment donc que t'as fait, patate, pour apprendre à lire , si cette méthode est une grosse bouse ?"
Eh bien, j'ai appris parce que j'étais fin prête, dans les starting-blocks, que j'en avais envie, pas de connaître les incroyables non-aventures de ce bêta de Poucet, non, de lire des vraies histoires, que je parlais bien, entendais bien, n'avais pas de problèmes personnels m'empêchant de me concentrer, que ma maîtresse était gentille, que mes parents lui donnaient carte blanche, que...

Faire croire aux parents que grâce à cette méthode dinosaure, il pourront court-circuiter l'échec scolaire, ce n'est pas anodin. C'est une façon de discréditer l'école toute entière, les instits avec, de se désolidariser de l'Ecole en tant que lieu de vie, lieu d'apprentissage. C'est commencer à dire aux gosses que c'est l'école qui est responsable. De tout. De dresser les parents contre les enseignants et les gosses avec, au lieu d'en faire des partenaires.
Comment s'y sentir bien, à l'école, après ça ?

PS : comme je suis une grosse nunuche heu, nostalgique, j'en ai fait un meuble pour ma Pépite

samedi, septembre 16, 2006

Rions z'un peu


Monsieur et Madame " Dememmerder" ont un fils......
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(ces traits très bien tirés symbolisent l'attente jubilatoire de celui qui connait la réponse et le silence poli de celui qui sait très bien qu'il ne la connaît pas mais qui joue le jeu gentiment parce que c'est moi)
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......Benoit XVI !!!!

Bon, si vous n'avez pas ri, vous avez bien besoin d'une petite dose de "TABERNACLE"!!!!!

mardi, septembre 12, 2006

who 's who ?











Je viens de passer une heure à sauter de blog en blog, tombant sur des choses étranges, drôles, étonnantes, à mille lieues de moi... J'ai aussi mes petits rendez-vous bloguesques. Leurs auteurs ne me connaissent pas car, bien que prenant plaisir à les lire, je ne vois pas l'utilité de laisser un commentaire( j'ai rin na dire, sauf des fois à Dado, qui se pose en ce moment des questions similaires ou à Flo qui ne cesse de me surprendre).
Ces personnes ne savent donc pas que je les fréquente par blogosphère interposée, ce qui, quand on y songe, est vraiment bizarre.
Forcément, à l'inverse, il doit y avoir des inconnus qui tombent sur le mien, de journal extime...
Jusqu'ici, je savais qui la lisait, ma bafouille défoulatoire : mes potes. A mesure de nos rencontres, ils commentaient mon égodito et c'était ça que je trouvais gratifiant (oui, je fais partie des pessimistes qui pensent qu'on ne fait rien gratuitement). Ils riaient de voir revisité un évènement commun, me demandaient des nouvelles de mes étagères ou de mon rhube et ça me plaisait bien, me faisait du bien, ce lien continu à moi dont la névrose est sans cesse alimentée par la peur de perdre les miens.
Mais je mate les statistiques de fréquentation de mon petit confessionnal pas secret, constate que ça fait quand même pas mal de gens et je m'interroge : QUI, (mais qui ?) lit mon blog ?
C'est pas que je voudrais faire ma fausse modeste (oui, je sais, je peux être furieusement spirituelle, et mes analyses politiques sont extrèmement fines), mais cependant, je me demande bien qui ça peut intéresser de regarder les photos de vacances d'une inconnue...
De peur de me montrer indiscrète, je n'ose pas te demander de te dévoiler, ô toi, lecteur anonyme, passant désoeuvré ou lecteur abonné, mais si tu veux bien laisser ton curriculum vitae, ta carte d'identité, ton empreinte génétique, la profession de tes parents, une photocopie certifiée conforme de ta déclaration d'impôt et un certificat de non-contagion, ça m'intéresserait bien (vous avez vu la figure de rhétorique : c'est une prétérition ! Mais siii, c'est quand on dit " je ne vous dirai pas que vous êtes en retard" et pis que comme ça on le dit et l'autre il se sent tout merdeux parce qu'il est... enfin, bref)).
Parce que ce blog est plutôt hybride : il n'est pas intime comme peuvent l'être les blogs anonymes, thématiques ( "les naindejardinophiles anonymes", "les mangeurs de saucisson de cheval compulsifs"...). Loin de là, même si certains d'entre vous qui me connaissent bien ne manquent pas de me dire " Ca (ça), c'est vraiment toi-ah".
Il n'a aucune valeur pédagogique, reste anecdotique et volontairement superficiel. Alors, QUI ??????
Allez, un prêté pour un vomi : je vous ai appris un mot (non ? Prétérition, quand même ! Pfff, que des intellos...), vous m'apprenez qui vous êtes ?

PS : si vous voulez, je ne publie pas votre comm, ça restera notre secreeeeeet...

dimanche, septembre 10, 2006

mauvais birthday to youuuuuuuuuu...


Bien sûr que je me souviens de ce que je faisais, le 11 septembre, il y a 5 ans.
Je venais d’apprendre que j’étais enceinte. J’étais dans cet état particulier, mélange de bombardement hormonal, animal et d’émotions d’adulte. Début de grossesse. Bombardement et stupeur mélangés à de la joie.
Je me sentais comme ça, sonnée, groggy, heureuse, craintive, déjà repliée sur moi-même, isolée du monde, égocentrée.
Incapable de penser à autre chose qu’à ce bébé. Comme pour mes autres grossesses. Je suis allée chercher mon fils à l’école. Tout de suite, j’ai senti l’anomalie. Les copines m’ont appris. Je me souviens que mon premier réflexe a été de poser ma main sur mon ventre. Je ne sais pas si c’était le mal de ventre que provoque la peur, l’horreur, l’émotion ou si c’était pour préserver mon bébé. J’ai foncé chez moi regarder la télé. Plus que les images, ce qui m’a happée, c’est ce « Ho my god ! », ce cri affreux poussé par un témoin.
Lors de ma première grossesse, la guerre du Golfe. Ca m’avait véritablement affolée, je pleurais au-delà de ce qui peut sembler « normal », je ne parvenais pas à prendre de la distance, celle qui nous permet de continuer à vivre notre quotidien confortable. Une empathie avec une petite couche de gras, pour garder ses réserves…
Mais là, enceinte, ce n’est plus possible. Tout est à vif, sans filtre. La vie qui prend toute la place est tellement incompatible avec la mort donnée…
Alors, le 11 septembre au soir, je me souviens que j’ai éteint ma télé.
C'était ma décision de louve, celle qui pense à sa survie et à celle des siens.Un instinct. Fuyons, il n'y a là rien de bon.
Et puis ma part sociale, plus ambigüe, mélange de curiosité, de voyeurisme, de pitié, d'épouvante et d'autres humeurs plus ou moins analysées a fini par percer.
Je crois bien que dès le 12 septembre, j'ai rallumé la télé.

jeudi, septembre 07, 2006

dépôt de plainte























De
Monsieur GD Grobrat
A Monsieur le Président du Comité de défense des Falaises de France contre la Pollution Féminine (CDFPF)


Monsieur,
J’ai le regret de porter à votre connaissance un fait totalement déplorable dont j’ai été le malheureux témoin hier soir.
Deux représentantes de la gent féminine (enfin, elles se présentent ainsi, mais il reste à prouver qu’elles sont effectivement pourvues d’attributs féminins, vu qu’elles pratiquent une activité virile s’il en est), deux femelles donc, une grande brune frisée et une petite blonde rigolarde se sont présentées devant la superbe falaise de Maron.
Après avoir péniblement gravi deux voies (niveau 3 bonnet C), elles se sont déchaussées, révélant ainsi des effluves qui n’avaient rien de phéromoniques, je puis vous l’assurer ! Elles ont ensuite débouché une bouteille de Pinot noir, ouvert un camembert bien coulant et des grosses miches (de pain).
Et là, sans aucun égard pour les hommes qui tentaient d’affronter la Cruelle Nature dans une saine émulation fraternelle, elles ont commencé à picoler, en arguant fallacieusement qu’elles fêtaient « leurs premiers chaussons troués » ! Sommées de s’expliquer, les deux pétas.. heu, femmes en ont rajouté, sans vergogne aucune :
- On célèbre aussi nos 1 an et demi de vie commune d’escalade sans aucune engueulade, sans cassage de patte, lâchage intempestif ou fracassage de tronche !
Evidemment, non contentes de s’alcooliser de manière lamentable, elles ont aguiché les magnifiques éphèbes torse-nu présents, les ont fait boire et ont pris des photos, sous couvert d’admirer le coucher de soleil !

Ce comportement est intolérable et je vous serais reconnaissant de mettre en œuvre tous les moyens légaux et illégaux afin de faire cesser ces agissement honteux. Ainsi, nos falaises resteront belles et pures, loin de ces créatures menstruées et monstrueuses et nous pourrons continuer à nous adonner à nos activités entre hommes.

Bien à vous ( quand vous voulez), Mr Grobrat

lundi, septembre 04, 2006

Bouillon d'apostrophes






- Alors, bonsoir Maâme Chrissine.
- Bonsoir ! ( sourire dentifrice).
- Qu’avez-vous lu cet été ? Qu’allez-vous nous conseiller ?
- Eh bien, puisque vous me le demandez avec autant d’insistance, je vais vous répondre… voilà, j’ai lu avec un plaisir inouï « Les piliers de la terre », de Ken..
- Ken ? Le chéri de Barbie ?
- Pas du tout, taquin que vous êtes ! C’est un autre, Ken Follet. Attention, hein, c’est un gros livre (mille pages !). Et j’ai lu tous les mots, sauf ceux qui ne servent à rien (« de », « à », « l’ », « tarabiscoter, « caparaçonner »…). Et bien piuhhh, que c’est bien ! C’est une véritable épopée, des destins croisés de plusieurs personnages au Moyen Age, au temps des bâtisseurs de cathédrales. Je peux vous dire qu’il y a des gens qui savent raconter des histoires ! C’est bien simple : je me réveillais la nuit pour aller faire pipi et je me disais : « Chic, chouette, youpi, maintenant que je suis réveillée, je m’en vais lire un petit coup ». Et c’est comme ça que c’est mon Claudibus qui a fait le petit déjeuner pendant 15 jours (merci mon homme, surtout pour les croissants !).
- Vous m’en direz tant madame Chrissine ! Et je suppose que vous n’avez rien lu d’autre ?
- Détrompez-vous, mon cher, ce n’est pas fini ! J’ai aussi dévoré Jonathan Coe, « Bienvenue au club »…
- C’est gentil, c’est le club échangis…
- Meuh non, tais-toi, malheureux ! Harf, taisez-vous, farceur ! C’est le titre du livre..
- Haaaaaa ! Pardon…
- C’est vraiment bien, comme toujours chez monsieur Coe. Une chronique des années 80… Le premier concert des Clash, fond d’IRA…. Bon, j’ai préféré « Testament à l’anglaise », tellement drôle et merveilleusement construit, mais celui-ci ça vaut le coup…
- Passionnant ! Votre analyse est d’une pertinence, vos arguments sont si percutants…
- Merci ! Et puis, attendez, j’ai lu de la BD !
- Nooooon ?
- Si Monsieur ! « Le combat ordinaire, de Larcenet (merci Dado pour le tuyau). C’est tendre, intelligent, touchant (pas trop drôle par contre…).
Et bien avec tout ça, vous devez avoir le cerveau saturé…
- Ha oui, je vais arrêter un peu, sinon, il n’en restera plus pour la prochaine émission…
- Et ça serait dommage !
- Je ne vous le fais pas dire… Donc, voilà, des livres super ! Et grâce à moi, vous n’êtes plus obligés de les lire ! Il vous suffit de savoir que c’est bien, c’est largement suffisant..
- Largement ! Et bien à bientôt Maâme Chrissine !
- A bientôt chéri… Heu, Henri…

dimanche, septembre 03, 2006

Saint Nicolas, patron des écoliers...(air connu)


Je fais un copier-coller d'un mail reçu à l'instant :

Bonjour,Vous avez fait partie des 600 premiers signataires en soutien à la petite ASTRID-MIRA et sa mère Angèle, via le blog du "Collectif de soutien des poètes à Astrid-Mira"Le Collectif Aïssata (auteurs et illustrateurs jeunesse) a pris le relais de ce soutien.Alors qu'elle remplissait toutes les conditions requises par la circulaire Sarkozy, Angèle a reçu le 23 août une lettre lui annonçant le refus de sa régularisation et "l'invitant" à prendre toutes ses dispositions pour quitter le territoire français.IL NOUS FAUT RÉAGIR VITE ET NOMBREUX !Sur le blog :http://aissata.hautetfort.comvous trouverez une lettre à imprimer, signer et envoyer à Nicolas Sarkozy.MERCI DE LE FAIRE RAPIDEMENT, DÈS MAINTENANT, POUR NE PAS L'OUBLIER !Faites vite circuler cette information en utilisant vos carnets d'adresses !Vous pouvez pour cela par exemple utiliser l'image jointe à ce message :SAUVONS ASTRID-MIRA !Merci à toutes et tousCollectif Aïssatahttp://aissata.hautetfort.com

merci Nicolas !
PS : Hé, Doc Gynéco, tant que t'en es à signer, signe ça aussi...