http://lecrivaillonnne.skyblog.com/ Lécrivaillonnne: juillet 2006

vendredi, juillet 21, 2006

Trekking en Amazonie ou "Non, je ne suis pas négative !"


Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je pars en vacances ?
En hiver, j’ai envie. Parce que j’ai froid, parce que j’ai pas de cheminée, parce que ça fait longtemps que j’erre dans mon salon, parce que les enfants tournent en rond…
Mais l’été ?
Ma maison sent bon l’herbe. Les mirabelles commencent à mûrir. La piscine est à 100 mètres. Paris est à trois heures de train.
Les potes de mes loulous sont dans l’allée, ils jouent au foot, draguent les filles. Ma pépite fait de la balançoire et court après le copain de Lucas en hurlant « Mathieu, viens, on va se marier ! »
Il y a des falaises fraîches pas loin, mes copines sont là, la place Stan est magnifique et mon petit restau a sorti sa carte d’été, celle avec la salade au chèvre et aux tomates séchées.

Et moi, je fais quoi depuis trois jours ?
LES BAGAGES !
A nous cinq, on doit peser, je sais pas, 210 kg, à tout casser. Et bien, on a environ 400 kg de trucs.
Faut dire que j’ai un mari qui n’est pas trop minimaliste.
Pourtant,
Mini, ma liste à moi.
Je me réduis, je calcule, j’élague. Adepte du minimum.
Non, je n’emporte pas d’après shampoing. Du foin, mes tifs. Foin de baume pour mes cuisses, elles seront rèches, tant pis. Exit ma veste Paul et Joe, Lucas et moi, on se partagera sa veste de jogging… Mes affaires tiennent dans une petite valise.
Mais mon mari !
- Christiiiine ! T’as pris du savon ?
- Ouaip.
- Lequel ?
- Un qui savonne.
- T’as pris le mien ?
Là, l’étau se resserre autour de moi. L’expérience m’a montré que dans ces cas-là, mieux vaut ne pas répondre, ou rester très vague.
- Mmmmm. ( et je me barre très très vite dans une autre pièce).
Mais cet homme est tenace et je ne cours pas assez vite :
- Non, mais le mien, celui qui fait la peau lisse aux fesses...
- On en achètera sur place, on ne part pas en Laponie, il y aura bien une pharmacie.
- Ha non ! Bon, je le prends.
Inutile de répliquer. Je suis perdue. Il est lancé. Plus rien ne l’arrêtera.
- Et du dentifrice, t’en as pris ?
- Ouaip.
- Lequel ?
- Ben, un qui dentifrictionne.
- T’as pris le mien ? Mon fil dentaire ? Mon peigne ET ma brosse ? La trousse de médocs ?
- Oui, chef !
- Avec le smecta ?
- Négatif, chef. Si toi malade, nous voir grand docteur blanc et lui donner nous potion pour bobo bidon.
- Ah si, moi, j’ai tout le temps mal au ventre en arrivant.
- C’est sûr chef, avec le changement de climat ! (on va dans Le lot).
- Et le truc pour la diarrhée ?
- Je pense que là où on va, il y aura des latrines, Chef !
- Oh, je prends ! Des fois qu’on ait la turista.
- C’est sûr, avec le changement d’alimentation, chef ! L’eau n’est peut-être pas potable du côté de Padirac, chef !
- Et du myolastan ? Je vais me péter le dos, c’est sûr…
- Heu, tu s’rais pas un tantinet hypocondriaque, chef ? On ferait peut-être mieux de rester ici, parce que je n’ai pas présentement de quoi soigner un cancer de l’auriculaire en phase terminale…
Et voilà pourquoi notre vieille voiture ne risque pas de se faire flasher à 150 sur l’autoroute, on est plus chargés que Jim Morrison avant un concert ou que Richard Virenque avant un col…

Calculons :

  1. Trois jours de préparatifs.(un peu stressant)
  2. Deux jours de trajet ( pour ne pas trop fatiguer les gosses, comme on n'a pas la clim : un peu stressant).
  3. Une journée pour s'installer : faire les lits, les courses, monter la tente "deux secondes "(comment ça je suis de mauvaise foi ?). Un peu stressant.
  4. Vacances. (a va bien, je fais exactement comme à la maison en ce moment, mais dans 10 m carrés)
  5. Un jour pour remballer, ménage, lits, etc . Un peu stressant
  6. Aller voir mes parents ( atrocement fatigant, terriblement stressant ou l'inverse !). Prévu : 5 jours . Temps maximum d'exposition avant effets secondaires et dommages collatéraux : trois jours.
  7. Deux jours pour rentrer.Un peu stressant.
  8. Trois jours pour tout ranger, lessives, courses... Un peu stressant.

Et pis j’aurai pas mon ordinateur….
Pourquoi ? POURQUOI ??????

dimanche, juillet 16, 2006

Hasard ou pêche à la ligne ?

Vous avez remarqué que, lorsqu'on apprend un mot nouveau, lorsqu'on est titillé par une idée, lorsqu'on s'interroge sur un truc, la vie vous le balance à intervalles réguliers ?
Comme si le Monde entier, par une espèce de magie, de lecture mentale, vous permettait de fouiller le truc ?
En ce moment, depuis quelques jours, c'est la notion de mémoire qui flotte autour de moi. J'en ai fait un post, qui a eu un écho chez Flo.
Et puis j 'allume ma télé, (alors que je réfléchis à ça !) et PAF ! le témoignage d'un gars qui habitait juste en face d'Auschwitz ! Il voyait les trains arriver tous les jours et il dit : " Quand je ferme les yeux, je les revois, c'était horrible".
Souvent, ça revient : " Quand je ferme les yeux".
C'est étrange, non ? Qu'il faille fermer les yeux pour se souvenir. Et c'est assez universel pour être, à mon avis, soutenu par un truc scientifique, neurologique etc...
Je sais qu'en "Gestion mentale", l'évocation se fait en regardant en haut à gauche ( si, si, essayez de vous souvenir d'un truc, vous allez lever les yeux et les positionner à gauche). Ca correspond à la zone corticale qui bosse dans ce cas.
Mais fermer les yeux...
C'est pour mieux voir en soi ? Vous avez une idée là-dessus ?
Je sais que le souvenir fonctionne chez moi en association avec l'odorat. C'est très fort et évident.
Les odeurs. Du liquide amniotique quand mes bébés sont nés. Posés sur mon ventre.
De la transpiration des hommes; premières émotions de fille. Mon père faisait venir les "collés" dans la maison qu'il construisait. Des mecs de 15/16 ans, moi, 6/7 ans. Je passais les bières à ces gars qui suaient comme des Finlandais au sauna et je savais que les hommes me plairaient... Un ami homo m'a dit la même chose, qu'il avait toujours su, à cause du plaisir de ces odeurs corporelles si peu acceptées....
De la clope, moi qui ne fume plus.. Mmmm ! Le tabac froid, quel délice !

Mais aussi des odeurs absolument rédhibitoires : le cochon qu'on vient de tuer, le lapin qui cuit, le poulet qui grille.. Tout ce qui m'a rendue définitivement végétarienne.
Plus que les idées.
Plus que la vue du sang.
Des odeurs. Mais aussi le toucher. La brique emballée dans du journal les soirs d'hiver. Avec les orteils.
Le duvet des lapins, la mantille des Sévillannes, ouvragée, des petits trous et de la soie, la colle Scotch à arracher des doigts une fois sèche, la cire des bougies, chaude/froide en une seconde...
Je ne vous parle pas du goût -odeur parce que je ne veux pas vexer Proust et sa madeleine...
Oreille ? Le murmure de la copine qui s'endort en parlant, la pionne idiote qu'on appelle "la tomate" et qui meugle " Au lit et silence !", les draps qui frottent parce que Maryse, avec ses 16 ans, se berce en s'endormant, la chanson de Léonard Cohen " famous blue raincoat", qui endort Lucas (un mois), et que je chante encore, Bob Marley avec Eric ( merci !), Pink Floyd avec Bubu ( merciiii !), Noir désir avec mon Claude...

Et vous ? Vous fermez les yeux ? Vous vous souvenez comment ?

jeudi, juillet 13, 2006

to bise or not to bise


Les conventions affectivo-sociales me font chier (des fois).
Hier, un ami, un bon ami, quelqu’un que j’aime et à qui je suis censée pouvoir faire du bien avait le moral à zéro.
Il m’a dit qu’il avait besoin de réconfort, d’affection.
Normal.
Quoi de plus naturel.
Et bien j’ai pas osé.
Le prendre dans mes bras, me le coller contre moi et le consoler jusqu’à ce qu’il en ait marre de l’odeur de mon antitranspirant.
La semaine dernière, pareil. Je suis allée recueillir le témoignage d’un déporté des camps. C’est les déportés de France qui font ça. C’est tout con. Quand on retrouve un survivant et qu’il est disposé à témoigner, on va chez lui, à deux, pour plus de distanciation et d’objectivité, on branche un magnéto et c’est parti.
Ces témoignages rejoignent la mémoire pour toujours, avec la voix, les émotions… (D’ailleurs, je lance un appel, si ça vous dit, ils manquent de volontaires…). Ce sont des moments intenses, riches, avec des personnes hors du commun…
Bref, la semaine dernière, un vieux monsieur, genre général Bigeard, costaud, d’une autorité et d’un charismes évidents. Il avait 15 ans et a été déporté avec son père. Il ne l’a jamais raconté. A personne. Même pas sa femme. Elle sait qu’il a été déporté mais elle n’en sait pas plus. Ca a été son élégance de vie, ne jamais gonfler les autres avec ça…
Quand il a raconté la séparation, définitive et tout à fait lucide avec son père, il a explosé en sanglots. Des sanglots d’enfant, de petit gosse de 15 ans, avec les épaules qui tressaillent, les mains qui tremblent. Pas les larmes d’adulte qui a du chagrin, non, les larmes d’un petit qui sait que son père part à la mort.
Il s’est excusé !
De nous donner à voir sa douleur jamais apaisée.
Mais moi, j’aurais voulu prendre sa main, faire un cocon avec les miennes, pour qu’elle ne tremble plus. Ou qu’elle ne tremble pas toute seule.
Mais non, bien sûr, il n’aurait pas aimé. Parce qu’il s’est construit dans le blindage, avec l’idée que c’était une façon honorable de vivre. Pourtant, c’est de ça dont il aurait eu besoin : un petit pansement affectueux sur sa plaie affective.
Et moi non plus, je n’ai pas bougé, parce que, pour une raison purement protocolaire, cet élan naturel est cisaillé à la base. Ca m'a énervé de ne même pas tenter le coup. Si on ne se lâche pas quand on assiste à une douleur pareille, on se lâche quand ?
Ca ferait du bien de se laisser aller, pas toujours, mais parfois. En tout cas, ça devrait être une possiblité... Mais ça entre en conflit avec des comportements durement acquis. Ce qui fait qu’on finit par ne plus avoir accès à ce qui apaise. De son propre fait. Du fait des autres.
Je comprends bien, sociologiquement. On n'est pas des animaux, on retient nos désirs dans un but de paix sociale ( mais je connais quelques animaux dont j'aurais peut-être apprécié l'incivilité....). Mais bien sûr, la paix sociale de la tribu se fait au détriment du bien être individuel. Oui, je le sais. oui, c'est comme ça. C'est banal ce que je dis.

Mais ça m'énerve quand même.

On a attendu. Immobiles, silencieux. Qu’il s’apaise tout seul.
Ce qu’il a fait. Toute sa vie.
Je vous préviens, les potes : la prochaine fois que vous n’aurez pas la frite, si vous n’avez pas envie de vous faire relécher, prévenez-moi, je ne me retiendrai plus…

madame Bovary, c'est pas moi !



Bon, si je vous faisais un post sérieux, pour changer ?
On va parler de littérature jeunesse. Je vous le dis pour que vous puissiez zapper directement si pas intéressés…
Alors, écrire pour les enfants…
C’est pas pour faire mon intéressante, mais c’est bien plus compliqué que d’écrire pour les zadules.

Je viens de regarder "les noces funèbres" de Tim Burton. Comme de plus en plus, ce genre d'oeuvre n'est pas destinée à un public ciblé. C'est pour enfants ET pour adultes. Tout le monde y trouve son compte. C'est un bijou d'écriture. Tout coule de source, tout est nickel, avec une créativité incroyable. Pareil pour des films comme Shrek, l'âge de glace... Scénar en béton !
Un écrivain jeunesse- adultes a dit " Quand j'écris pour les enfants, j'écris comme pour les adultes, mais en mieux".
Oui.
Quand j’écris pour les grands, comme maintenant, tiens, c’est plutôt fastoche : j’ai le bon mot, je le mets, j’ai la bonne formule, je l’emploie, je peux faire des digressions, des retours en arrière, des allusions, des ellipses… Franchement, c’est un parcours de santé, (non, c'est pas parce les concepts que je manipule sont de l'ordre de l'eau tiède et du fil à couper le beurre !).
Alors que l’écriture pour enfants est un peu plus complexe…
Il faut d’abord une vraisemblance à toute épreuve. Attention ! On peut partir dans un délire, mais une fois qu’il est tracé, il faut qu’il soit d’une logique sans faille. Si je décide que le géant est maladroit, je ne peux pas me permettre de lui faire vider le lave-vaisselle, ou alors ça devient tout le propos de l’histoire. Ca n’a l’air de rien mais la vraisemblance est souvent absente de la littérature adulte (si si, faites gaffe et vous verrez que les motivations des personnages sont souvent en désaccord avec leurs actes).
Ensuite, il y a des impératifs : la longueur. Aïe ! Ca fait mal ! Le nombre de bons gags que j’ai dû sabrer parce que sinon, mon album pour les 2/4 ans dépassait les 250 pages… Nan ! Direct à l’essentiel, pas de fioritures, on n’est pas là pour faire joli, on est au service de l’histoire, de cette andouille de géant qui sucre les fraises et du nain qui écoute son aventure… Si on délaie, on perd le fil…
Autre passage obligé : le vocabulaire, les structures de phrases… Là, mon boulot d’ortho m’aide bien… Je sais à peu près ce qui est compris par un enfant de deux ans. On dit : « le géant mange la souris » et pas » la souris est mangée par le géant », même si c'est pas gentil de manger les tites souris.
Si je veux mettre du vocabulaire compliqué ou plus juste, ou plus intéressant, ou édifier le nain je ré-flé-chis : je veux bien mettre « destrier », mais faut qu’il y ait un dessin de cheval, ou que le sens soit évident dans le contexte, ou inciter le gamin à poser la question…
Pas de digressions, pas d’ellipses, de flash back ou alors, exprès ( « le rendez-vous de la petite souris » fonctionne comme ça, mais on en a causé des heures, avec l’éditrice et l’illustratrice)…
Et puis, il faut que l’enfant avance. Que l’histoire apporte quelque chose, au-delà du plaisir ( qui est le plus important). Mais si le héros n’a rien appris, si ça ne lui a rien renvoyé de ses propres préoccupations, le minot va vite se lasser (et moi aussi). sans démagogie (trop facile les crottes de nez et le caca-boudin), sans être moralisateur, sans avoir un point de vue d'adulte non plus, juste une marche au-dessus de l'enfant, pour l'aider à monter...
Ce qui est agréable, c’est de se dégager de la liberté dans ces contraintes. C’est un peu le plaisir de l’alexandrin, quoi…
Après, une fois qu’on tient l’histoire, ça devient de la dentelle. Mot après mot. C’est la phase qui est la plus jouissive, après celle de la difficile naissance de la trame (souvent, dix ou douze versions, voui, m’sieurs-dames !).

En tout cas, un bon livre jeunesse fonctionne aussi avec les adultes ( lisez "Le passeur" de Loïs Lowry !", ou "l'île du temps perdu" de Sylvana Gandolfi...), Même un album pour tout-petits peut être agréable pour les grands.
Bon, le problème, maintenant, à force de décortiquer les récits, de repérer les leurres, les pièges, c’est que je devine la fin de TOUS les films policiers. Et moi, j’aimais bien les films policiers…

mercredi, juillet 12, 2006

incident technique

Alors, j'ai écrit un nouveau post, mais comme j'ai un peu merdouillé, il s'est affiché avant les autres, alors, descendez si vous voulez le lire, c'est sur les blondes ( il y a moyen d'en voir à forte poitrine)...

lundi, juillet 10, 2006

campagne Aides

Vachement bien la nouvelle campagne Aides...
Voici le film : ici

c'est drôle, tendre et réaliste...

dimanche, juillet 09, 2006

Allez les bleus !


Moi, ce que j'ai aimé, c'est regarder mes hommes regarder la Finale.
En dilettante, je l'ai suivi, ce match.
Déjà, c'est seulement à la fin de la première mi-temps que j'ai réalisé que ceux en bleu n'étaient pas les Bleus, que les Bleus étaient en blanc...
C'est vraiment vicelard ce truc...
De toute manière, TOUT est fait pour nous embrouiller : L'entraîneur, il s'appelle comment au juste ? Raymond ou Dominique ? Et les jumeaux, là, lequel est Thierry, lequel est Henry ? Et dans la surface de réparation, il n'y a rien, même pas une voiture désossée ou un moteur démonté.

Et puis franchement, leur styliste, moyen ! Qu'est-ce que c'est que ce costume : short qui descend trop bas, chaussettes qui montent trop haut... Quel est l'intéret d'avoir des jambes musclées ? Et puis, leurs tee shirts, ce sont des trucs de sudation, non ?
Comme je me suis rapidement ennuyée, j'ai tenté deux-trois trucs : flamenco-danse des canards devant l'écran, début de strip-tease, ho, ça a pas trop mal marché, ils ont mis au moins dix secondes à chaque fois avant de me lancer des trucs.
Sinon, oui, ils parlent à la télé, les garçons : " Haaaa ! Fonce, allez, faut courir, là !"
Ca me rappelle la mère Ramos.
La Mère Ramos, c'était la copine de ma grand-mère. Elle squattait chez elle toute la journée, à boire du café au lait et à nous empêcher de regarder la télé. Elle lui causait à la télé, tout le temps:
- Oyoyo ! Pobrecita ! Rétourné-toi ! El méchanté te va à te touiller ! Con su grand couteau ! Attençion ! Ay ! Quél méchanté tu es, qué tu veux touiller la chiquija !
Tant que ma grand-mère était dans la pièce, on ne mouftait pas. mais dès qu'elle sortait refaire du café à sa copine, on se retournait tous :
- TA GUEULE, Mère Ramos !
Et bien mon élevage de testicules, c'est pareil, ils parlent aux joueurs. Evidemment, leur préciser que les joueurs, même s'ils ont l'air près sont en fait à plusieurs centaines de kilomètres ne les a pas convaincus : ils se sont contentés de crier plus fort...
Mon chéri m'a enfoncé à plusieurs reprises ses moignons rongés dans la cuisse en hurlant : " Ho Christine ! Ho, Christine !". Pourtant, mon strip tease, je l'ai arrêté au niveau des chaussettes, (il y avait quand même les enfants, le chat, le poisson rouge et des tas d'acariens)... Mais j'avoue que c'est narcissisant de faire autant d'effet à son mari un soir de finale...
Et là, on n'entend rien dans la rue.
Ils ont donc perdu.
Si ça se trouve, en achetant des bières ce soir, sans le vouloir, on a envoyé des bonnes ondes aux Allemands..
( Quoi ? Ha bon ? T'es sûr ? Et ben alors, c'est parce qu'on a acheté des pizzas...)

samedi, juillet 08, 2006

drame de la jalousie

L'autre soir, j'étais peinarde, à regarder un programme à haute portée philosophique ( un épisode enregistré de "Desperate housewifes" celui où cette saleté de Bree déclare en plein dîner : "Rex pleure quand il jouit". Bon, en même temps, on le comprend, avec cette mégère, ça ne doit pas être tous les jours...)... Enfin, donc, j'étais très bien, en plein Nirvana télévisuel.
Il était genre minuit. C'est un détail qui a son importance car il signe l'armistice officiel des enfants et donc la possibilité de redevenir Claude et Christine et plus pôpa et môman...

Et alors, soudain, déchirant la tiède quiétude de ma soirée, telle une apparition faunesque, une silhouette immense et gesticulante surgit hors de laaaaa nuit. C'était mon mari ( je l'ai reconnu à la découpe de ses oreilles sur la porte des cabinets).
Nu.
Avec juste son indispensable appendice. Celui qui l'identifie plus sûrement que le Z de Zorro, le slip léopard de Tarzan, ou la petite voiture jaune et rouge de Oui-Oui :
Sa radio portative.
Les écouteurs sur ses oreilles poilues.
Et triomphant, il s'écrie, comme seuls peuvent s'écrier ceux qui ont des écouteurs sur les oreilles volume 10 :
- Ouais, et ben ton chéri, là; le Patrice... Et ben il est MARIE ! Ha !
( rappelez-vous Patrice, MON chanteur, mon Cloclo à moi, celui qui a transformé la femme mûre intellectuelle de gauche en stupide groupie. Mais siiii ! Le soir du concert, au premier rang, deux petites jeunes filles disent " Houlalala, j'aurais TELLEMENT adoré LUI parler !" Et moi, sossotte à souhait, je me retourne " Et ben moi je lui ai fait un bisou heu, nananèreuuu" " Noooon ?" Siiiii"! la channnnnce ! " C'est alors que mon chéri m'a rejointe et que les jeunes femelles se sont exclamées : " Ho ! Monsieur Naummmm !". C'était les élèves de mon yéti. C'est ainsi qu'il a définitivement perdu toute crédibilité et le semblant d'autorité qui lui valait de rentrer propre le soir, et mon pas couvert de crachats comme c'est le cas depuis ce déplorable épisode...)
Je reprends ( pardon, je m'égare):
Resituons la scène :

Didascalie :
Le grand monsieur est tout nu, devant sa moitié médusée ( réduite à cet instant, de stupeur, au quart), il parle super fort et il gesticule.

Puis, savourant son écrasante victoire, son implaccable vengeance, sa terrible rebellion de mari ( j'ai cru entendre " T'sais pu quoi dire, là"), il a tourné les talons, laissant apparaître une partie de son anatomie que je n'irais pas jusqu'à qualifier de charnue ( je me contenterai de "légèrement velue"). Puis, gravement mais triomphant, il a disparu, gravissant en sautillant les escaliers, telle une implaccable statue du Commandeur mais avec des vers .
J'ai eu soudain très envie de faire un commentaire peu amène sur ladite partie moyennement charnue et puis je me suis tue.

On s'en fout, hein, Patrice, que tu aies 26 ans, que tu vives en Allemagne, que nous n'ayons statistiquement aucune chance de nous adresser la parole au cours des prochains siècles, que tu sois beau et talentueux, que tu sois amoureux et père, que tu aies des fesses très jolies ( même un peu poilues, m'en fous tu sais, je te pardonne....) que je ne verrai jamais... Notre amour triomphera... Hein oui ?

la fin des blagues de blondes ?


A ce qu'il parait, on prévoit l'extinction du gène blond pour au max dans 200 ans :
"(Agence Science-Presse) - La dernière vraie blonde disparaîtra peut-être dans 200 ans. Il semble en effet que les gens aux cheveux blonds soient une espèce en voie de disparition, selon une étude allemande. Une étude tout ce qu'il y a de sérieux, assure-t-on.
Et si cette "espèce" devait disparaître, statistiquement, il y aurait de bonnes chances pour que les derniers à quitter ce monde soient des Finlandais -puisque c'est le pays possédant la plus forte proportion de blonds.
Le problème des blondes, outre les blagues qui leur collent à la peau,
c'est que le cheveu blond est le résultat d'un gène récessif. Par opposition aux gènes dits "dominants". Cela signifie que, même si votre papa et votre maman sont blonds, il suffit qu'un de leurs propres parents soit brun pour que vous couriez le risque d'hériter d'un de leurs gènes des cheveux bruns -et si tel est le cas, vous ne serez jamais blond. "

Moi, quand j'étais encore plus piotte, être blonde, c'était bath ( terme de l'époque).
Il y avait " Auprès de ma blonde, qu'il fait bon...", il y avait " les hommes préfèrent les blondes"... Bref, moi, j'étais plutôt contente.
Mais maintenant ! Quelle horreur ! J'ai recueilli cette semaine une petite jeune fille en larmes : dans le bus, on l'avait traitée de "sale blonde" !

A l'origine, "blonde" vient du parler canadien. Une blonde, c'est une femme. Dire "ma blonde", c'est dire " ma chérie", "ma femme".

Les blagues de blondes sont donc tout bêtement des blagues anti-femmes.
Une fois qu'on le sait, on peut en rigoler.
Le tout, c'est de le savoir...
Avant, c'était des blagues sur les belges. Mais les belges étaient moqués sur un seul critère : la connerie.
Ils étaient censés être idiots et c'est tout.
Mais les Blondes sont des cumulardes :
- idiotes.
- putes.
- roublardes.
- intéressées
Tiens, un exemple, trouvé au hasard sur le net, tout y est :
Pourquoi Dieu a-t-il crée les blondes? - Parce que les moutons ne savaient pas chercher les bières dans le frigo Et pourquoi a-t-il crée les brunes alors? - Parce qu'ils s'est aperçu que les blondes non plus n'y arrivaient pas.
Les femmes sont donc des idiotes, bonnes à faire la bonniche uniquement...
Et surtout, au delà de l'humour, il y a une certaine forme de haine ( non, non, le mot n'est pas trop fort, tapez "blondes" sur Google et vous trouverez des sites carrément
blondophobes.
Ce qui est d'autant plus pervers, c'est que ces histoires divisent pour mieux régner, en montant les femmes les unes contre les autres ( non, je ne paranoïe pas, il y a vraiment un mouvement "anti-blondasses "!)

Alors, au lieu de rigoler ( oui, toi aussi, le grand machin au fond !)profitez-en, les blondes, c'est plus pour longtemps...

Bon, allez, je vous en raconte une, histoire de montrer que j'ai de l'humour... Ho pis non, à vous, de m'en raconter une bonne, ça fait une demi-heure que je lis des âneries et que je vois des filles avec des seins énormes sur internet, il me faut un café...

vendredi, juillet 07, 2006

test, test


C'est juste pour faire des essais, les amis...

On va mettre une photo... On va l'appeler

" Comment la montagne a avalé une Kiki"

Moilàààààà...

Maintenant, on va essayer les polices :

hihihihohoho

Ca marche...

J'en avais assez du tout petit petit....

Bon, une bonne chose de faite...