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samedi, juillet 08, 2006

drame de la jalousie

L'autre soir, j'étais peinarde, à regarder un programme à haute portée philosophique ( un épisode enregistré de "Desperate housewifes" celui où cette saleté de Bree déclare en plein dîner : "Rex pleure quand il jouit". Bon, en même temps, on le comprend, avec cette mégère, ça ne doit pas être tous les jours...)... Enfin, donc, j'étais très bien, en plein Nirvana télévisuel.
Il était genre minuit. C'est un détail qui a son importance car il signe l'armistice officiel des enfants et donc la possibilité de redevenir Claude et Christine et plus pôpa et môman...

Et alors, soudain, déchirant la tiède quiétude de ma soirée, telle une apparition faunesque, une silhouette immense et gesticulante surgit hors de laaaaa nuit. C'était mon mari ( je l'ai reconnu à la découpe de ses oreilles sur la porte des cabinets).
Nu.
Avec juste son indispensable appendice. Celui qui l'identifie plus sûrement que le Z de Zorro, le slip léopard de Tarzan, ou la petite voiture jaune et rouge de Oui-Oui :
Sa radio portative.
Les écouteurs sur ses oreilles poilues.
Et triomphant, il s'écrie, comme seuls peuvent s'écrier ceux qui ont des écouteurs sur les oreilles volume 10 :
- Ouais, et ben ton chéri, là; le Patrice... Et ben il est MARIE ! Ha !
( rappelez-vous Patrice, MON chanteur, mon Cloclo à moi, celui qui a transformé la femme mûre intellectuelle de gauche en stupide groupie. Mais siiii ! Le soir du concert, au premier rang, deux petites jeunes filles disent " Houlalala, j'aurais TELLEMENT adoré LUI parler !" Et moi, sossotte à souhait, je me retourne " Et ben moi je lui ai fait un bisou heu, nananèreuuu" " Noooon ?" Siiiii"! la channnnnce ! " C'est alors que mon chéri m'a rejointe et que les jeunes femelles se sont exclamées : " Ho ! Monsieur Naummmm !". C'était les élèves de mon yéti. C'est ainsi qu'il a définitivement perdu toute crédibilité et le semblant d'autorité qui lui valait de rentrer propre le soir, et mon pas couvert de crachats comme c'est le cas depuis ce déplorable épisode...)
Je reprends ( pardon, je m'égare):
Resituons la scène :

Didascalie :
Le grand monsieur est tout nu, devant sa moitié médusée ( réduite à cet instant, de stupeur, au quart), il parle super fort et il gesticule.

Puis, savourant son écrasante victoire, son implaccable vengeance, sa terrible rebellion de mari ( j'ai cru entendre " T'sais pu quoi dire, là"), il a tourné les talons, laissant apparaître une partie de son anatomie que je n'irais pas jusqu'à qualifier de charnue ( je me contenterai de "légèrement velue"). Puis, gravement mais triomphant, il a disparu, gravissant en sautillant les escaliers, telle une implaccable statue du Commandeur mais avec des vers .
J'ai eu soudain très envie de faire un commentaire peu amène sur ladite partie moyennement charnue et puis je me suis tue.

On s'en fout, hein, Patrice, que tu aies 26 ans, que tu vives en Allemagne, que nous n'ayons statistiquement aucune chance de nous adresser la parole au cours des prochains siècles, que tu sois beau et talentueux, que tu sois amoureux et père, que tu aies des fesses très jolies ( même un peu poilues, m'en fous tu sais, je te pardonne....) que je ne verrai jamais... Notre amour triomphera... Hein oui ?

2 Comments:

Blogger Dado said...

Deux grands moments de littérature sur ce blog:
"devant sa moitié médusée ( réduite à cet instant, de stupeur, au quart)" et "telle une implaccable statue du Commandeur mais avec des vers".
Trop fort. :))) Sinon, t'as pas l'impression qu'ils sont un peu gros, tes caractères?

10:12 AM  
Blogger l'écrivaillonnne said...

Vi, ptêtre... mais j'en profite encore un peu...

10:42 AM  

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