http://lecrivaillonnne.skyblog.com/ Lécrivaillonnne: août 2006

mercredi, août 30, 2006

El entierro del conde de Orgaz ou "y'a pas du rab?"


Quand on était des d’jeunes, mon amoureux et moi, on a visité l’Espagne. A Tolède, on se serait arraché un bras avec les dents plutôt que de rater, le fameux tableau « El Entierro del conde de Orgaz », du Greco.
C’est à cause du guide Michelin. Trois étoiles, qu’il avait mis, Monsieur Bibendum. Alors, nous, on s’est levé de bon matin et on a fait la queue.
On était pas trop riche alors on s’est dit, c’est gaspacho OU el Greco.
On a choisi El Greco (pas sûr que je ferais le même choix maintenant…)
On a fait la queue.
Et puis une grosse bonne femme très moustachue nous a fait signe de la suivre. Soudain, on était dans une pièce d’environ 5 m2. La senora a alors tiré un rideau et s’est écriée, solennelle : « EL ENTIERRO DEL CONDE DE ORGAZ ! OLE ».
Devant nos yeux ébaubis, UN tableau, un seul. Et puis, vous l’avez vu, vous ne le verrez plus, paf, elle a tiré le tissu dans l’autre sens et nous a poussés vers la sortie, comme chez le psy, par derrière, pour ne pas que tu rencontres tes collègues de travail. Sauf que là, c’était pour que tu ne dises pas aux autres clampins-amateurs d’art : « Attencion, povros connardos, vous allez dépensado vos derniers pesetas et pis c’est l’arnaqua ! ».
Attention, ce n’est pas que je sois une adepte de Monsieur Katbury (je ne sais pas comment ça s’écrit, son petit nom, au fabriquant de chocolat radin) en matière d’art, non, je n’ai pas besoin d’être gavée, mais quand même… Ca m'a fait comme quand tu passes deux heures à te faire jolie pour aller en boum, t'arrives , tu le lances dans un slow langoureux et puis les parents débarquent, ouvrent en grand les portes du garage et te demandent si des fois t'aurais pas des maths à faire.
Il y a deux jours, nous avons vécu une expérience similaire. Comme quoi, on n’apprend jamais rien …
Nous sommes allés à Delme, dans l’ancienne synagogue transformée en galerie d’art. Pour y voir une expo, celle de JEPPE HEIN. Comme le dit l’artiste : « This exhibition in in some way a contribution to the beauty, the ugliness, the stupidity and the cheerfulness in life » (je me suis empressée de lire les petites lettres en dessous, ouf, c’était la traduction : « Cette exposition est en quelque sorte une contribution à la beauté, la laideur, la stupidité et la gaieté dans la vie ».. Ben ça me disait bien de voir ça.
Donc, après quand même 40 bornes dans les virages mosellans (« maman, je vais vomir »), sous une pluie d’Allemagne de l’Est avant la chute du mur, on arrive.
Et là : L’ŒUVRE.
Car il n’y en a qu’une.

Non, mais je critique, mais c’est superbe. C’est un jet d’eau qui se déclenche à l’entrée du visiteur. Et ce jet d’eau est en feu ! Moui ! Super, fascinant, et puis, c’est de l’art pour tous : beau, rigolo, pour les enfants comme pour les grands, au message limpide… Deux minutes d’eau de feu. Chouette (mais ça sent un peu le gaz).
Mais UNE seule œuvre…
On s’est regardés, un peu désoeuvrés : « On fait quoi maintenant ? »
Claude a tenté une idée :
« On va boire un coup ? ». Mais franchement, ça me disait autant que d’aller se promener sur les bords de la Vologne quand on s’appelle Christine Villemin.
- Non, rentrons, on va faire du feu dans la cheminée (oui, je sais, on n’a pas de cheminée…).
- Et si on faisait des crêpes ? a demandé ma pépite.
- On a ce qu’il faut ?
- On a du sucre, des oeufsdelafarinedulaitdunutelladelaconfituredelacompoteducitronduchocolatdelanoixdecocodusiropd’érable.
- Super !
- Et pis on va en faire
PLEIN !

samedi, août 26, 2006

critique littéraire ou, comment se consoler de la rentrée


Qui n'a jamais fait une gaffe qui le hante encore ? (1)
Qui n'a jamais pesté en constatant qu'il avait le bras trop court pour attraper le ticket du péage, soit environ 5.3 cm ? (2)
Qui n'a jamais senti le regard d'un co-voyageur, lisant par dessus son épaule ? (3)
Que notre vocabulaire est pauvre dans ces moments là !
Alors, plutôt que de s'exprimer à coup de « machin-truc-bordel-à la con », osons les néologismes du Baleinié ! A toutes ces situations désormais il existe un mot ! Désormais dans ma bouche les expressions telles que "xu" prendront la place du "je sais que c'est rangé quelque part, bordel mais où ?".
Et le fameux « mazerf »: tome 2 d'un livre dont on ne possède pas le tome 1, lequel de nous a réussi à l’éviter ?
Et puis, autant l'avouer, n'est-il pas rassurant de se dire que d'autres que nous ont ressenti le même désarroi pour parler de cette poche "où non y'avait rien tout à l'heure parce que j'ai vérifié pourtant mais ça devait bien y être déjà tout à l'heure car ça y est maintenant." (Une hude donc.)

(1) une hize
(2) un zoupard
(3) un niplozère.
Oui, ça nous est tous arrivé un jour... Le sentiment de passage dans la quatrième dimension devant la machine à laver qui restitue un nombre impair de chaussettes ; la haine envers le pied de table sournois contre lequel se heurte violemment le petit doigt de pied ; la rage envers le semi-remorque qui cache systématiquement le panneau sur l'autoroute ; ou enfin ce don inné pour chercher d'abord dans la mauvaise poche...Moi, un de mes préférés, c'est l'ablouzeur : personne qui vous parle de trop près ou qui vous colle en marchant.
Ce sont les odieux petits tracas du quotidien. Contre eux, il n'y a pratiquement rien à faire. Si ce n'est de leur donner enfin un nom, comme on ferait d'un virus ou d'une nouvelle espèce de moustique hargneux. Car, à défaut de les neutraliser, nous pourrons enfin les faire sortir de cet anonymat trompeur et les exposer à la face du monde.
C'est ce que se sont proposés de faire les auteurs de ce petit bijou : créer 144 néologismes euphoniques ou cacophoniques pour répertorier autant de désagréments qui nous pourrissent la vie. Par exemple, la « plute » serait le prix malencontreusement oublié sur un cadeau. Et le "Ousseplute", encore plus terrible : " Et en plus, c'était en solde !".
C'est un vrai dictionnaire, avec une grammaire, une logique, des indications phonétiques, évidemment toujours à mourir de rire. Comme je vous le disais il y a juste trois lignes, certains mots sont précédés du préfixe « ousse », pour signifier le comble du mot précédé.
Exemple : oukouloumougnou (n.m) : attaque fulgurante du chien tapi derrière la vitre.
ousse-oukouloumougnou (n.m.) : attaque fulgurante du chien tapi derrière l'absence de vitre.
J'aime aussi les verbes :"agoudir " désigne l’action de "tailler un crayon dont la mine est brisée sur toute la longueur"
le mignon « beccari " m'est familier : c'est l’accélération cardiaque lors d’un contrôle de police alors qu’on n’a rien à se reprocher".
Bref, c'est un bijou de drôlerie...
Ne l'achetez pas, il y a des chances pour que je vous l'offre un jour ou l'autre, j'ai déjà fait le coup, mais promis, ce ne sera pas une ousseplute...

Et si vous en inventiez ?
Mon Claude et moi, on a cré le "rallongi " : trajet hyper astucieux déstiné à gagner un temps fou et qui s'avère être une très mauvaise idée...


Le baleinié, Christine Murillo, Jean-Claude Leguay. Ed du Seuil, 12.35 euros ( pas cher !).
2 tomes ( chouette !)

lundi, août 21, 2006

parfum d'enfance ( berk !)









Il y a des jours où les premières sont les dernières.
Aujourd’hui est un grand jour.
Une journée à marquer d’une pierre blanche :
Ma petite sait faire de la balançoire !
Seule !
Hier était donc mon dernier jour de poussage de balançoire.
Lucas entre au lycée.
Et cela fait 15 ans que j’achète des couches (oui, mes descendants sont plutôt débiles au niveau psychomoteur, les garçons ont cessé de faire pipi au lit la nuit après 5 ans. Et Elinor semble bien partie pour en faire autant)…
J’envisage donc d’écrire à Pampers afin d’obtenir un truc un peu gratifiant : la médaille de " Meilleure nettoyeuse de caca", la « Couche d’or des familles de France », voire, allez, soyons fous, le « Pipi de Platine », décerné seulement au bout de 200 000 changes, attestation d’huissier obligatoire… J’ai mes chances…
Et bien, oui, je sais, comme toute mère qui se respecte, je devrais éprouver un sentiment de nostalgie, voire de tristesse. Je devrais déplorer le vide affreux dans mes poubelles de ces cacas disparus dans le tout-à-l’égout sans visa maternel, du parfum chimique des lingettes que, je le confesse, j’ai parfois utilisées, au grand détriment de la Nature. Je devrais pleurer l'époque bénie où je poussais l’escarpolette au rythme des « Encore ! Plus haut ! Haaaa, moins haut, maman, t’es folle ou quoi ? ».
MAIS NON ! Ha ha ha ! Tout ce temps gagné ! Et bientôt, je pourrai jeter ma poubelle grande contenance contre trois minis sacs…
Non ! Arrêtez ! Inutile de tenter de me culpabiliser ! Faisez-en trois, vous, des loupiots, allaitez-les jusqu'à avoir les seins qui ont subi une mutation génétique ( j'ai des robinets en acier, eau chaude, eau froide), développez une oreille qui vous permet d'ENTENDRE la fièvre, apprenez par coeur les numéros de téléphone de tous les cabinets pédiatriques de la région, répondez aux questions des enfants HONNETEMENT ( "Et bien ça, mon chéri, le gros nez rouge sur la figure du monsieur, ce n'est pas parce qu'il est clown, c'est parce qu'il boit beaucoup de vin- pardon Monsieur, hein, mais j'ai l'habitude de répondre honnêtement à mes enfants. Non, mon trésor, ce n'est pas un gros chien, c'est une dame en manteau de fourrure... Cette odeur dans la salle d'attente ? Je pense que quelqu'un a pété, ma princesse, non, ce n'est pas moi). Reéxpliquez rationnellement mais de plusieurs façons différentes que, même en sautant très fort et très longtemps, les os ne peuvent pas descendre dans les mollets et que lorsqu'une dame perd les eaux, ça ne veut pas dire qu'elle se retrouve toute molle comme de la pâte à "mollets". Faites réciter trois fois à quelques années d'intervalle et sans paraître lassée " La souris verte" et extasiez -vous sur le même cendrier en pot de yaourt ... Ouais, d'abord, faisez-le et après vous disez !
Alors, ma fille se propulsant seule vers l’Infini Firmament, revenant sur terre et repartant, à son gré, purèche, ça va me permettre de lire le Télérama…. Yahou !

samedi, août 19, 2006

Nanard m'a tueR


Avec mon Nanard à moi (Claude-Bernard-Michel), on a refilé nos nains à mes parents pendant deux jours et on s’est escapé à la Rochelle. On a mis les vélos dans le coffre et zou, à nous la LIBERTEEEEEEEEEEEEEE !
Mon Nanard à moi me propose une virée sur l’île de Ré, en vélo :
- Eh Titite, hein Titite, On y va hein, c’est qu’à 6,5km, piaffe-t-il en me montrant la carte.
- Mais oui, on va y aller, mon Loulou, t’énerve pas comme ça. On partira dès le lever du soleil parce que là, il est 5 h, hargh, (ronfl)…
Après un (trop) solide petit déjeuner, nous voilà partis, Claude sur le vélo de son père quand il était jeune, et moi sur le vélo de sa mère quand elle était jeune autrement dit, nous voilà lui sur un biclou propice à refiler le tétanos à qui s’en approche à moins de 2 mètres et moi juchée sur un antique vélocipède qui manifeste une étrange propension à se décaler sur la droite, (tiens donc…).
Le problème c’est qu’il y a effectivement 6,5 km de la Rochelle à l’île de Ré, mais on est un peu loin du centre ville. C’est plat, oui, enfin presque, mais le vent s’obstine à souffler de face, ce qui fait que même dans les descentes, je dois pédaler.
- Passe les vitesses, me hurle mon Bernard Hinault domestique.
Non. Pas question.
- Mawouhhaaaaa ! se moque mon costaud ! Elle sait même pas passer les vitesses !
Si je sais, Monsieur ! Mais si je lâche une main (le bidule à casse-gueule est quasiment au niveau du pédalier, bizarrerie des années 50…), la tendance Le Pen du vélo se réveille et je me viande immanquablement.
- Oh l’ aut’, même pas vrai ! Tu dis ça mais en vrai, t’as les chpêtes de lâcher le guidon ! (C’est FAUX, vous le constaterez en admirant la photographie d’acrobatie cycliste chez madame Ouou, photo judicieusement glissée sur ce même blog…). Et, afin de démontrer au bellâtre l’iniquité de son affirmation, je brandis mon bras, esthétiquement allongé d’un majeur french manucuré.
- C’est pour voir le sens du vent, affirme-me-je, avec une parfaite mauvaise foi.
Bon, j’avance, mais pas vite. En fait, j’en bave. Je commence à sentir l’anoxie bleuir mes lèvres pulpeuses et je me dis que j’aurais dû prendre ma ventoline. Pendant ce temps, je me fais doubler par toute une colo-maternelle en tricycle, les petits chantant tous en cœur : "245 kilomètres en vélo, ça use ça use… »
Arrivée enfin de l’autre côté du pont, mon chéri est tout content. Moi, je tente de me souvenir du numéro d’Europe assistance afin d’être rapatriée sous cloche à oxygène et j’écris en vitesse sur mon bras : « Je veux être incinérée ».
- Bon, encore 12 bornes et on est à Saint Martin, fait-il, tout guilleret.
- Heu, monsieur mon mari, (toux grasse), je suis fort marrie (toux sèche) ; mais (poumons par terre), je crois que je vais pas pouvoir (mollets de la taille de mes cuisses) y aller (cuisses tétanisée) ET revenir (déchaînement d’ondes alpha dans mon cerveau). Parce que (crampe), finalement, ça nous ferait du 60 bornes aller-retour ( début de delirium tremens) que ça m’étonnerait pas ( dépression très très post partum)

Mon chéri est un homme de solutions.
Moi, dans ces cas-là, je me dis « eh ben tant pis, on boit un coup pis on rentre ».
Que mon Nanard, non.
Il me sourit tendrement.
- T'en fais pas, ma belle, qu'il me fait ( mauvais signe quand il m'appelle comme ça, ça veut dire que je ne suis pas sortie du garage à vélos).
Il nous a trouvés une solution.
On a attaché nos vélos, au cas où des malades mentaux masochistes voudraient les piquer.

On a pris le bus.

Oui.
Les douze bornes, en bus.

Jusqu’à Saint-Martin.
Où j’ai pris une glace à la pomme de terre (vrai ! : sucres lents) et au gingembre (stimulant).
Ca nous a coûté quinze euros de bus.
Montant du passage en voiture : 16 euros.
Le lendemain matin, mon chéri :
- Christine, réveille-toi, j’ai une idée super : on va aller à l’île d’Aix. En pédalo.

jeudi, août 17, 2006

ô rage, ô désespoir, ô vieillesse (et demie)


Quelle peut être la conscience que l’on a de soi-même si on ne prend pas le temps de s’interroger ?
C’est un truc qui me revient souvent quand je rencontre une personne qui a un aspect de sa personnalité totalement outré. Une hypermaniaque, un jaloux pathologique, une langue de vipère, un gémisseur congénital… Sait –elle qu’elle est comme ça ? Est-elle vraiment dans l’innocence d’elle-même ou a t’elle décidé d’assumer ? Minimise t’elle le truc ?
En fait, j’ai le sentiment qu’il y a vraiment des personnes qui s’ignorent. Elles ne se regardent pas. Elles avancent sans voir leur ombre. Et ça se voit vraiment haut et clair quand elles sont vieilles.
A l’adolescence, le remaniement est une étape quasi-obligatoire. Qui ne nous ne s’est pas posé les questions existentielles de base (pourquoi je suis moi, quel état j’erre, pourquoi les poils de mes mollets repoussent-ils si vite…). Apparemment, quasiment personne n’en réchappe, et c’est tant mieux car les rares rescapés du "Pourquoi ai-je toujours un bouton sur le nez quand j’ai rendez-vous avec le beau Hervé Nowak ?"semblent, à l’orée de la quarantaine, atteints d’une phase de régression qui frôle le ridicule (pour leur conjoint, navré de voir leur moitié devenir champion de flipper ou boulimique de gloubi-boulga).
Et puis, c’est tout ?
C’est fini pour la vie ? Cette interrogation salutaire cesse ?

Certaines personnes âgées que j’ai approchées (et honteusement cuisinées, je l'avoue) m’ont raconté qu’à l’âge de la retraite, elles avaient à nouveau ressenti un bouleversement pas seulement hormonal.
Ceux qui avaient été des parents sévères sont devenus des grands parents tellement coulants qu’on aurait des munsters sur la plage arrière d’une Twingo à Palavas- les- Flots un 15 août. Les obsédées du ménage (vous noterez que je le mets au féminin, non que ce travers soit réservé aux femmes, mais seules les femmes semblent décidées à le considérer comme ce que c’est : un TOC encombrant) regrettent le temps perdu et se mettent à voyager dans des pays où l’eau de Javel n’est pas commercialisée, bref, ils remettent tout à plat et envisagent la vie avec des yeux différents.
Mais d’autres, dégagés du regard social, de l’obligation de composer avec la société parce qu’ils ne travaillent plus, n’ont plus à se préoccuper d’enfants, de leurs parents, de leur patron, semblent se fermer au monde et finissent par devenir une caricature d’eux-mêmes. Tout le monde connaît ce genre de personne. L’imaginaire populaire en est truffé : Carmen Cru, les Bidochons, les Thénardiers, Arpagon… Des gens sans nuances, sans surprise. Toujours en colère, ou toujours malades, ou toujours victimes… Cela permet de ne pas avoir à se coltiner la culpabilité, la nécessité de s’expliquer, le besoin de recommencer, l’évidence de sa négligence, de ses manques, de sa naïveté… Ce que je comprends, d’ailleurs. C’est bien se voir ses bugs si on peut les récupérer, sinon, c’est plus doux de ne pas les voir…
En gros, donc, (d’après mon ressenti, ça n’a pas de valeur universelle), je vois deux modèles de vieux : le type A, qui devient l’archétype du "sage". Et le type B qui devient un instantané du vieux con.
Qu’est-ce qui fait qu’on va dans un sens ou dans un autre ?
C’est une continuité ? Un cheminement qui trouve son aboutissement ? Ou alors, un évènement a déclenché cette redistribution des cartes ? L’approche de la mort remet-elle certaines pendules à l’heure ? (mais comment peut-on oublier qu’on va mourir ?). Y a-t’il un instant où, au contraire, on se laisse aller à tendre des voiles opaques ?
Ma trouille à moi, c’est d’avoir une verrue comme ça et de ne pas le savoir. Comme le jour où mon amoureux est sorti des toilettes avec du papier rose qui sortait de son caleçon.
Alors, je cogite, je cogite… Pour pas devenir une Carmen Cru, une Castafiore, un sergent Garcia, une héroïne de Carson Mc Cullers.
Vous me le diriez hein, si je déconnais trop ?
Bon, promis, le prochain papier, je vous raconte comment mon chéri a fait de moi une dopée du vélo…

mercredi, août 16, 2006

c'est moins sibyllin comme ça ?





les photos !!!!!!!!!!!!!!!!!





A vous de remettre les légendes !

mardi, août 15, 2006

il est revenu, le temps du vidage de valises....


Me voici de retour.
C’était bien.
Voilà.

Ben oui, c’est tout. C’était bien, voilà.
Vous le savez : les gens heureux n’ont pas d’histoire(s)…

Ha ! Je vous vois venir. Ce qui vous intéresse, c’est le garçon de café qui renverse son plateau sur la grosse dame. Ce n’est pas celui qui apporte les consommations sans rien renverser.. Ainsi donc, vous voulez quelques largages de choucroute sur obèse…

OK… Mais pas tout de suite. Je vais d’abord vous dresser un inventaire à la Prévert :
Ainsi donc, j’ai fait des tas de choses pas intéressantes ( vraiment pas !) mais assez marrantes.
Par exemple, j’ai dansé sur YMCA à la soirée disco du camping.
Horrible, hein ? Surtout que je me suis assez souvent trompée dans la chorégraphie…
J’ai fait du vélo en appartement. Non, non, je n’ai pas dit vélo d’appartement, j’ai bien dit « en appartement ». Parce que chez dame Ouou, c’est tellement grand qu’on s’est fait une balade…
J’ai donné à manger du pop corn à des singes et des bananes à mes enfants.
J’ai pris l’ascenseur dans le gouffre de Padirac et j’ai fait des mauvais jeux de mots sur le pays de Saddam Hussein (pas d’Irak… ).
J’ai appris par cœur des réponses du Trivial Poursuit pour bluffer mon chéri et mes enfants.
Je me suis couchée sur l’écrit, moi qui d’habitude couche par écrit.
J’ai fait du toboggan géant à l’Aqualand, du grand Huit au Luna park, du trampoline, du château gonflé, du tape-cul, du mini-golf, du petit train, du funiculaire.
J’ai été la seule à rester habillée sur la plage parce que j’avais frrrrrroid.
J’ai caressé un âne, des lapins, un lama, des poneys, des hamsters, une biquette, un petit crabe, mes enfants, le crâne chauve d’un copain, quelques huîtres...
J’ai vécu deux semaines avec QUE des Hollandais à côté, c’est-à dire que je me suis sentie Lilliputienne durant deux semaines (mais j’ai appris « la danse des canards « en néerlandais…).
Et je ne regrette rien. Puisque c’était bien…
Voilà, après ça, je vous raconterai dans les détails…

mercredi, août 02, 2006

l'attente deux secondes


Oui, Foudinf, parlons-en de la tente deux secondes !
Elle m'a valu un des grands moments de solitude de ma vie.
On part donc en vacances, à la fraîche, pour ne pas "désir-gratter" mes petits ( mot de ma Pépète).
Vers deux heures du mat, on est nazes et on décide de s'arrêter sur une aire d'autoroute ( "Mais, on va se faire écraser, si on s'arrête sur l'autoroute !" proteste mon Louis, en phase aigüe d'endormissement).
Claude et Louis sortent la tente "deux sec'" qui se déplie en deux sec'. En en moins de 2 (sec'), ils s'endorment.
Moi, je me ratatine sur le siège conducteur, pète la bretelle de ma robe lors d'un retournement aussi rageur qu'intempestif à la recherche d' une position un tant soit peu ergonomique (recherche vaine).
A cinq heures du mat, il pleut. A torrents. Ca cogne à ma vitre : c'est Louis, trempé comme une soupe à l'oignon ( c'est l'heure) :
" Mamaaaaaan ! Papa a disparu"
Argh. A cet instant, j'ai la tête dans un endroit que la décence m'empêche de citer sans passer pour une scatophile invétérée. Mais Louis continue :
- Et pis la tente s'envole !
Vrai. Un oeil m'a suffit pour vérifier ses dires. En plus, elle part dans la mauvaise direction... Une guitoune lancée a des vingt à l'heure en sens inverse sur l'autoroute, ça craint...
Je saute de la voiture ( et un coup de genou dans le volant, un...) Et rattrape au vol le précaire abri transformé instantanément en cerf-volant. Ca prend bien l'air cette vacherie, je peux vous le dire.
Me voici donc, pieds-nus, un néné à l'air ( si, rappelez-vous, ma bretelle a lâché lors de la bagarre avec le siège auto) en train de replier cette s...de b... de m... de tente que je vais appeler "des quatre cons" à cause que à, part moi, ils étaient tous gagas lors de la démo dans le magasin.
Mais y'a du vent. Plein. De la flotte aussi et je galère comme une bête, moi qui suis surentraînée au pliage. Dès que je chope un côté, l'autre s'envole... Des années d'origami pour en arriver à ce tableau affreux.
Et bien sûr, pruneau sur le croque -monsieur, dans la voiture à côté, cinq mecs.
Pétés de rire.