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mardi, octobre 31, 2006

Affaire Grégory, suite ( et fin ?)

Ces derniers jours, j’étais partie en mini-vacances avec mon Yéti mais je me suis fait enregistrer les fameux téléfilms sur l’affaire Villemin.
Ces personnes, j’ai suivi leur histoire, leur parcours malgré moi. A cause de l’homonymie, de la proximité géographique, du fait que nous avons le même âge, que j’ai subi quelques petits désagréments…
Et puis, à cause de tous ces facteurs, la barrière naturelle que nous sommes capables d’établir entre nous et les faits divers a été abolie. Bien sûr, j’ai toujours rationalisé, intellectualisé. N’empêche, cette femme porte mon nom et il lui est arrivé ce que je considère, ainsi que 99% des mères, comme mon pire cauchemar. Et quoi qu’on désire, l’inconscient carbure et je crois avoir rêvé plus souvent qu’à mon tour de trucs affreux qui arrivent à des petits.
Alors, du coup, parfois, j’ai eu un peu de mal à tenir les émotions à distance. Quand j’ai eu mon premier fils, à la maternité, je me suis fait ma première montée de « Mother’s parano ». Mon Lulu avait quelques heures, je suis allée prendre une douche, au fond du couloir, et soudain, paf ! je me suis dit qu’on pouvait me prendre mon bébé. Le truc totalement incontrôlable. Une partie rigole (« Ben voyons ! Y’a un malade qui a décidé d’assassiner TOUS les enfants des filles qui s’appellent CV ! Ouiiiiii.. C’est celààààà…. ») et l’autre dit : « Cours, idiote, on sait jamais ! Si ton bébé meurt parce que tu ne voulais pas avoir l’air folle, t’as vraiment l’air con ! ». Je me souviens, histoire de ne pas virer barjote, m’ être forcée à marcher lentement pour rejoindre ma chambre,. Où m’attendait une sage-femme qui s’est dépêchée de me traiter d’irresponsable de laisser ainsi un nourrisson sans surveillance.
Ensuite, j’ai eu peur. Longtemps. Une peur impossible à calmer. Car figurez-vous, quand on s’appelle Christine Villemin, on ne peut pas dire que se retrouver orpheline de son enfant ( vous avez vu, il n’y a pas de mot !), ça ne peut pas arriver. Toujours à faire attention à ne pas scotcher mon petit…. Il y a une histoire pour enfants que je trouve géniale. Elle s’appelle « Vrrrrr ». C’est une espèce de ressort qui relie la mère à l’enfant . Quand l’enfant stresse, vrrrrr, il appuie sur le truc et sa mère se recolle. Jusqu’au jour où c’est la maman qui appuie.

Alors, revoir cette histoire, cette horreur en marche, ça réactive vraiment ma sympathie, mon empathie (mon « identification ?), pour toutes les victimes.
Quand j’ai parlé avec Laurence Lacour, je lui ai transmis un message pour Christine Villemin. Un message très sincère. Avec Laurence Lacour, nous avons été d’emblée proches. Parce qu’elle a morflé énormément, elle avoue que ce drame a marqué la fin de se vie de journaliste, qu’elle a eu besoin de plus de vérité ensuite. Moi, de voir cette si belle personne, je n’étais pas dans la politesse ou l’anecdotique, j’étais aussi dans la sincérité. Un petit mot de moi, Christine à Christine.
J’espère qu’elle a transmis ce message. En fait, je suis sûre que oui.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

c'est un trés beau texte...vraiment, si tu veux on le publie tel quel dans le numero cinq et c'est pas une blague!

1:52 AM  

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