http://lecrivaillonnne.skyblog.com/ Lécrivaillonnne: Le professeur Kikbounz vous parle et vous annonce : " non, je n'échange pas mon vieux cerveau tout nimportequoité contre un beau tout neuf"

mardi, janvier 16, 2007

Le professeur Kikbounz vous parle et vous annonce : " non, je n'échange pas mon vieux cerveau tout nimportequoité contre un beau tout neuf"


Dans son très beau livre " Le voile noir", l'actrice-écrivain Anny Duperey (magnifiques photos de son père) dit que sa mère se "shootait au jacquard".
Pour les hommes et pour les filles mal élevées, le jacquard, c'est un point de tricot très complexe. Faut compter les mailles, jongler avec plusieurs laines... C'est hyper fastidieux, mais sa mère adorait ça. Parce que ça l'empêchait de penser, dit-elle. C'était un véritable antidépresseur et tant qu'elle comptait les mailles, elle se barrait de son quotidien et de ses pensées moroses. Moi, je pense qu'au contraire, ça lui permettait de penser AUTREMENT.
Eh ben oui ! C'est vrai, d'abord !
Une amie m'a raconté que chaque fois qu'elle avait fait un truc majeur dans sa vie, elle était en train de compter. Elle compte un peu tout, ses sous, ses heures de travail, ses paires de chaussettes, elle additionne, elle soustrait... C'est sa façon de se mettre en pilotage automatique. Elle m'a dit qu'elle était en train de compter, sous sa douche quand elle a découvert une boule à un sein. Elle est sûre que ce passage "à blanc" de son cerveau l'a rendue attentive à des choses ténues qui lui seraient passées sous le nez sinon. Cette capacité à être ailleurs que dans la pensée intellectuelle lui a, dit-elle, sauvé la vie.
Elle comptait aussi quand elle a croisé en ville un homme sur qui elle avait flashé depuis un bout de temps. Elle ne le connaissait pas. Comme elle était en déconnection avec le réél, elle n'a pas réfléchi, elle s'est retournée et l'a invité à boire un pot.
Quand j'ai un problème, je commence par y réfléchir ( si ! parfaitement !). Mais des fois, on est coincé (enfin, moi !). Alors, vous savez ce que je fais ???????????????????????????????????????????????????????????????????????????????


DES SUDOKUS !
Comme le jacquard. Comme compter. Comme certains sports (l'escalade, parce qu'il faut réfléchir à ce qu'on fait avec son corps, à ce qu'on va faire... pas comme d'autres sports où on peut continuer le cours de ses pensées...)
Alors, je ne réfléchis plus à mon problème, je le laisse dans un coin et puis je croise les grilles.
Et alors, PAF !
Miracle !
Super !
Géant :

J'ai la réponse à ma question !
(ou alors, je finis ma grille).

Ca a travaillé tout seul, ça s'est décanté. Et ce qui est parfois magique, c'est que souvent, l'intervention vient de l'extérieur : je reçois un coup de fil qui règle tout, je lis un article qui parle du truc, je rencontre quelqu'un qui a fait la même expérience.... Non, ce n'est pas d'avoir simplement attendu ou différé, c'est autre chose, c'est d'avoir "vidé la corbeille"(je signale que je suis une vraie blonde, j'ai donc une mémoire vive limitée)... le "flow" a produit un effet régénérateur, une façon un peu parallèle de concevoir les choses.

(A ce moment, il est formellement interdit de se dire : " Ayé, la Kiki définitivement pété son casque").

Ca m'intéresserait bien de savoir si vous avez votre truc...

PS : je n'ai plus internet que deux heures par jour, genre de 4h56 du matin à5h23 alors ça réduit considérablement ma motivation écrivationnelle. ne me demandez pas pourquoi ça ne marche pas, j'ai pas envie de réfléchir, heu, de faire des sudokus dès potron-minet...

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

moi ???
bah ...
je GRIMPE !!!!

9:56 PM  
Blogger l'écrivaillonnne said...

'tain, t'es pas le genre de personne qui est en PLUS capable de LIRE une voie ?
Trop fort...

10:05 PM  

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